Avatar 3

Avatar 3 – box office : il ne faut jamais douter de James Cameron !

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James Cameron l’avait clairement affirmé avant la sortie d’Avatar : de Feu et de Cendres : si le public venait à se détourner de Pandora, la saga pourrait s’interrompre. Or, au vu du succès retentissant enregistré le jour de Noël, il apparaît désormais évident que l’aventure est loin d’être terminée — et c’est une excellente nouvelle ! Le troisième volet de la franchise a engrangé 24 millions de dollars le 25 décembre, un chiffre suffisamment solide pour annoncer un deuxième week-end d’exploitation particulièrement fructueux. Comme nous l’anticipions dans notre précédente analyse, il était pour le moins hâtif — pour ne pas dire absurde — de condamner la saga à peine sortie en salles, en brandissant déjà la question : « Avatar 3 est-il un échec ? » Une réaction typique de la logique immédiate et fébrile qui gouverne trop souvent les débats en ligne, où la Toile s’est empressée de tirer des conclusions définitives dès les premiers jours d’exploitation. Certes, les résultats de Fire and Ash restent légèrement en deçà des 29 millions de dollars récoltés par Avatar : The Way of Water le jour de Noël. Mais la comparaison mérite d’être nuancée : ce dernier marquait le retour de la saga après treize années d’absence, dans un contexte d’attente quasi hystérique, et bénéficiait en outre d’un jour férié tombant un dimanche — un avantage non négligeable. À l’évidence, Pandora n’a pas dit son dernier mot !

Comme l’a confirmé Variety, les recettes engrangées pendant la période des fêtes ont permis à Avatar : de Feu et de Cendres de franchir un cap symbolique au box-office mondial. Le film totalise désormais 544 millions de dollars de recettes, dépassant ainsi la barre des 500 millions à l’échelle internationale. Un résultat d’autant plus significatif qu’il s’inscrit dans un contexte concurrentiel loin d’être anodin. Parmi les autres nouveautés en salles, Marty Supreme et Anaconda ont en effet signé des démarrages solides : le premier a récolté 9,5 millions de dollars lors de son premier jour d’exploitation à grande échelle, tandis que le second s’est établi à 9,1 millions de dollars. Des performances honorables qui confirment que Avatar : de Feu et de Cendres s’impose non pas dans un désert, mais au cœur d’un marché actif et disputé.

Avatar 3
© 2025 20th Century Studios

Cimenter l’avenir d’Avatar… une mission loin d’être impossible pour Cameron !

Avant la sortie de Feu et de Cendres, James Cameron avait pris soin de tempérer toute projection trop mécanique vers l’avenir de la saga. Le cinéaste répétait que ce nouvel épisode concluait son récit de manière plus satisfaisante encore que The Way of Water, au point que, si ce chapitre ne trouvait pas son public, il se disait prêt à refermer la porte de Pandora sans laisser derrière lui un champ de questions irrésolues. Officiellement, Avatar 4 dispose pourtant d’une date de sortie fixée au 19 décembre 2029. Mais à la lumière des premiers chiffres — qui témoignent d’un enthousiasme bien réel pour l’univers de Pandora — il paraît difficile d’imaginer que la franchise s’arrête si brutalement. Cameron lui-même tempère cependant cet optimisme : malgré ces signaux encourageants, il faudra encore patienter plusieurs semaines avant de connaître le destin définitif d’Avatar 4… et, par extension, celui d’un éventuel Avatar 5. Interrogé par The Hollywood Reporter au début du mois, le réalisateur s’est montré d’une lucidité presque désarmante : « Ce pourrait être le dernier. Il n’y a qu’une seule question sans réponse dans l’histoire. La sortie d’Avatar 3pourrait nous prouver à quel point l’expérience cinématographique s’est appauvrie ces derniers temps, ou bien démontrer qu’elle reste toujours aussi forte — mais seulement pour certains types de films. Pour l’instant, c’est pile ou face. Nous ne le saurons pas avant la mi-janvier. » Une déclaration qui dépasse largement le simple avenir d’Avatar et pose, en creux, une question essentielle : celle de la capacité du cinéma-spectacle contemporain à encore fédérer, émerveiller… et vivre longuement dans les salles obscures.

Avatar 3
© 2025 20th Century Studios

Cameron for ever…

À force d’explorer la luxuriance et la complexité de Pandora, on en viendrait presque à croire que James Cameron y a élu domicile pendant des années. L’univers d’Avatar, d’une richesse rarement atteinte dans le cinéma SF contemporain, semble avoir focalisé une bonne partie de son énergie créatrice — sans pour autant l’avoir enfermé dans une logique d’exclusivité. Car si Fire and Ash devait marquer la fin d’un cycle, le cinéaste a tenu à rappeler qu’il ne manquait ni d’envies, ni d’histoires à raconter. Cameron l’affirme sans détour : « J’ai d’autres histoires à raconter, et j’ai d’autres histoires à raconter dans l’univers d’Avatar. Ce qui ne se produira pas, c’est que je ne vais pas m’enfermer dans un travail exclusif sur Avatar pendant plusieurs années. » Une déclaration qui esquisse déjà une évolution de sa méthode. Le réalisateur précise en effet vouloir désormais explorer « une autre façon de procéder, qui implique davantage de collaboration ». Sans renoncer à la mise en scène, il envisage de se détacher de cette gestion obsessionnelle et quasi chirurgicale de chaque détail du processus créatif — une approche qui a pourtant façonné sa légende (et notre admiration sans faille). Rassurant, Cameron ajoute toutefois que, quelle que soit l’issue réservée à la saga, il ne laissera pas ses spectateurs dans l’ombre. Si les intrigues de Fire and Ash ne trouvaient pas de prolongement à l’écran, il s’engage à répondre à toutes les questions laissées en suspens — y compris dans l’hypothèse où il déciderait de quitter définitivement Pandora. Une promesse à l’image de son cinéma : total, exigeant, et profondément respectueux de son public.

Avatar 3 - affiche

Comme pour le précédent volet, James Cameron a tourné en utilisant un mélange de fréquence d’images élevée (48 images par seconde) – le HFR – pour les séquences d’action et sous-marines, et une fréquence standard (24 images par seconde) pour le reste

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