Godzilla poursuit sa mue : le successeur de Minus One dévoile ses premières images

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De la ruine à la renaissance : Godzilla Minus Zero, le nouveau chapitre signé Takashi Yamazaki approche…

Le Japon vient de célébrer le Godzilla Day — une tradition bien réelle, fixée chaque 3 novembre, en hommage à la sortie du tout premier Godzilla en 1954. Près d’une décennie après un mois d’août tristement resté dans l’histoire, le monstre naissait des cendres de la guerre pour devenir, au fil du temps, l’allégorie d’une peur et d’une résilience collectives. Soixante-dix ans plus tard, la créature emblématique du cinéma japonais refait surface : la suite du très remarqué Godzilla Minus One a enfin un titre. Le film, toujours réalisé par Takashi Yamazaki, s’intitulera Godzilla Minus Zero. Une continuité logique, presque mathématique, pour un cinéaste qui explore (entre autres choses) la manière dont la catastrophe peu aussi engendrer une forme de renaissance — et inversement.

Au vu du résultat, on a du mal à croire que Minus One ait été conçu avec autant de système D. Et pourtant : au lieu de créer un nouveau rugissement, l’équipe s’est contentée de diffuser celui d’origine à travers des haut-parleurs, avant de l’enregistrer à nouveau © Toho
Au vu du résultat, on a du mal à croire que Minus One ait été conçu avec autant de système D. Et pourtant : au lieu de créer un nouveau rugissement, l’équipe s’est contentée de diffuser celui d’origine à travers des haut-parleurs, avant de l’enregistrer à nouveau © Toho

Kaijū eiga.

L’annonce a été faite lors du Godzilla Fest 2025 à Tokyo, où a également été dévoilé le logo officiel : une composition épurée, presque spectrale, imaginée par Takashi Yamazaki lui-même. Pour le reste, le silence demeure total — ni distribution, ni synopsis, ni même date de sortie à l’horizon. Reste ce titre énigmatique, Minus Zero, dont la signification semble déjà promettre une nouvelle plongée dans l’abîme, à nouveau entre anéantissement et renaissance.

Gareth Edwards, réalisateur du Godzilla de 2014, a assisté à une projection du film et a confié avoir ressenti une pointe de jalousie en le découvrant : « C’est ainsi qu’un film Godzilla devrait être. » 
Gareth Edwards, réalisateur du Godzilla de 2014, a assisté à une projection du film et a confié avoir ressenti une pointe de jalousie en le découvrant : « C’est ainsi qu’un film Godzilla devrait être. » © Toho

ゴジラ, Gojira

Sorti en 2023, Godzilla Minus One marquait la 37ᵉ apparition du kaijū au cinéma — et la 33ᵉ production signée Toho. Véritable séisme critique et public, le film s’était imposé comme le plus grand succès japonais de l’histoire de la saga, surpassant Shin Godzilla (2016) et atteignant la troisième place du box-office national. Réalisé avec un budget modeste de quinze millions de dollars, il en avait rapporté plus de cent treize à travers le monde, tout en décrochant l’Oscar des meilleurs effets visuels — une première pour un film non anglophone. Un triomphe inattendu, presque bouleversant, qui a ravivé la légende du monstre originel et rappelé, avec une puissance rare, la charge symbolique des rugissements de la bête sur grand écran ! Godzilla Minus Zero s’annonce dès lors comme l’un des événements cinématographiques majeurs de 2026 — en attendant, sur un autre front, la déferlante hollywoodienne de Godzilla x Kong: Supernova [sic].

Godzilla Minus One: affiche

Takashi Yamazaki a rencontré Steven Spielberg, qui lui a confié avoir vu son film à trois reprises. Selon Yamazaki, Spielberg l’a d’abord visionné chez lui, avant de retourner le voir deux fois au cinéma. Le réalisateur japonais a comparé cela à une véritable bénédiction, considérant Spielberg comme l’une de ses plus grandes sources d’inspiration. Par coïncidence, Spielberg est lui-même un admirateur de longue date du Godzilla original, qu’il cite également parmi ses influences majeures

Auteur/autrice

  • Nicolas Lochon

    Directeur de cinéma en Hauts-de-France - Rédacteur en chef pour DcP Mag