L’année dernière – cette année pour la France -, Baby Yoda prenait d’assaut la planète Star Wars en apparaissant clairement comme l’une des révélations de The Mandalorian. Aujourd’hui, Express affirme que la popularité de « The Child » (l’enfant) pourrait aller bien au-delà de ce que tout le monde imaginait initialement. Baby Yoda vient effectivement d’être nommé « personnage le plus populaire de toute la franchise », en surclassant par là même Darth Vader et Luke Skywalker.
L’histoire : Après les aventures de Jango et Boba Fett, un nouveau héros émerge dans l’univers Star Wars. L’intrigue, située entre la chute de l’Empire et l’émergence du Premier Ordre, suit les voyages d’un chasseur de primes solitaire dans les contrées les plus éloignées de la Galaxie, loin de l’autorité de la Nouvelle République.
Aperçu : Que les revenus générés par les produits dérivés de l’univers Star Wars demeurent une mine d’or n’est plus un secret pour personne. Le modèle économique de la franchise est même un cas d’école, dont les chiffres vertigineux sont restés sans commne mesure auprès de la concurrence pendant très longtemps. Aujourd’hui, les données recueillies par SEMRush (SEMrush est une société développant des logiciels qui proposent une visibilité en ligne et des analyses marketing) révèlent que Baby Yoda a été recherché via différents moteurs de recherche plus de 4,7 millions de fois au cours des 12 derniers mois, dépassant largement tous les autres personnages de la galaxie Star Wars. À titre de comparaison, Mando (excellent Pedro Pascal) est arrivé au deuxième rang, avec 2,5 millions de recherches mensuelles. Dark Vador, probablement l’un des antagonistes les plus emblématiques de l’histoire du cinéma, est arrivé quant à lui en troisième position, avec 893 250 recherches mensuelles.
Bien évidemment, ces données ne découlent que de recherches sur le Net et il est beaucoup trop tôt pour quantifier pleinement l’impact de Baby Yoda sur la Pop culture (Dark Vador siège sur l’un des trônes depuis tellement longtemps, qu’il a participé – et participe encore – à façonner le paysage année après année). Néanmoins, cela montre à quel point le personnage est devenu iconique dès son apparition à la fin du premier épisode de The Mandalorian. Disney – pour qui chaque choix semble plus que jamais lié à une stratégie commerciale – et les producteurs du show ont ressenti le besoin de garder Baby Yoda secret jusqu’à la diffusion de la série TV. Si le stratagème leur aura probablement coûté des ventes de produits dérivés à court terme, il semblerait que le tout soit finalement payant à moyen terme.
Yoda, le maître Jedi membre de la même espèce que « The Child », est arrivé pour sa part au quatrième rang de la liste. Kylo Ren, petit-fils de Dark Vador et anciennement Ben Solo, vient compléter le top cinq. Juste après Kylo Ren, on trouve Chewbacca, qui reste un incontournable de la franchise depuis le tout début et, surtout, un favori des fans de longue date. Anakin Skywalker, l’homme qui deviendra Dark Vador, atterri au numéro sept du classement. Le chasseur de primes Boba Fett, qui a réussi à devenir une icône de la saga Star Wars avec très peu de temps à l’écran, arrive au huitième rang. Luke Skywalker et Jabba the Hutt arrivent respectivement au neuvième et dixième rang.
Le simple fait de se questionner sur ces classements, très à la mode, peu paraître – et cela se discute – pour le moins superficiel… voire, comme étant une démarche qui apporte de l’eau au moulin de l’empire Disney. Mais, comme le rappellent des personnages tels que Rafik Djoumi, il ne faut pas négliger le fait que la Pop culture et tous les produits qui en découlent restent extrêmement fétichisés par les « geeks », « les nerds » et autres « Nolife ». Chercher à remodeler son univers quotidien, en l’agrémentant des légendes du monde des possibles cinématographique (celui qui nous fait vibrer), fait probablement partie d’une règle tacite quand on souhaite appartenir à cet imaginaire collectif – on pourrait citer, par exemple, les collections colossales de Guillermo Del Toro. Que des costards-cravate n’y voient qu’une opportunité d’engraisser leurs portefeuilles est autre chose… Qu’on le veuille ou non, les chiffres précités sont des marqueurs clairs et précis de notre époque, à l’instant T.